Le Zimbabwe poursuit la surveillance active de la rage pendant la pandémie de COVID-19.

Mr Lambert Gwenhure analyzes the rabies situation in Zimbabwe using the Rabies Case Surveillance (RCS) component of the Rabies Epidemiological Bulletin (REB) from GARC.

Si le fait de travailler 18 ans dans le laboratoire de la rage du Zimbabwe m’a appris une chose, c’est que des données de surveillance de la rage générées par le laboratoire doivent être utiles et ne pas servir qu’à remplir des rapports. Pour que cela soit possible, les données doivent être analysées et présentées sous forme de cartes et de graphiques informatifs utilisables lors de la prise de décision.

Par la passé, j’ai dû attendre l’aide de la division épidémiologie pour le faire, mais cela prenait souvent trop de temps. Lorsque je recevais les données analysées, il était trop tard pour les utiliser pour les campagnes de vaccination ou leur planification. En 2019 j’ai suivi une formation en ligne de GARC sur l’utilisation du RCS (système de surveillance des cas de rage) - un composant du Bulletin Épidémiologique de la Rage qui permet aux utilisateurs d’enregistrer leurs données de laboratoire et qui génère automatiquement des cartes et des graphiques. Après cette formation, j’ai commencé à utiliser le système pour analyser régulièrement les données nationales sur la rage et j’envoyais les sorties avec mes rapports.

"Le composé RCS m’a redonné le pourvoir! Je peux maintenant générer mes propres cartes et graphes à jour, en temps réel, ce qui me permet de rendre sans délai des rapports pertinents à mes supérieurs." M Lambert Fadzai Gwenhure, scientifique et chercheur principal du laboratoire de la rage du Zimbabwe.

En 2019, il m’a fallu quelques minutes à la fin de chaque semaine pour télécharger les données de diagnostic. À la fin de l’année, j’avais téléchargé les données de 399 échantillons. Cependant, lorsque la COVID-19 a touché le Zimbabwe en 2020, j’ai rapidement réalisé que la rage ne disparaîtrait pas et que les ressources disponibles seraient réaffectées si la rage n’était plus au premier plan. J’ai donc pris l'initiative de mettre la pression sur les professionnels de la santé animale du pays pour qu’ils continuent à soumettre des échantillons pour diagnostic et pour que l’information soit enregistrée. Ces efforts ont payé et 131 échantillons ont été testés et saisis dans le Bulletin Épidémiologique de la Rage en 2020. Bien que le nombre d’échantillons ait diminué, la poursuite de la surveillance a permis le maintient du programme national de contrôle de la rage malgré les difficultés auxquelles le pays faisait face.

"Bien que nous ayons reçu moins de prélèvements en 2020, je suis heureux de constater que la surveillance de la rage n’ait pas cessé totalement. Si nous arrêtons ce suivi, nous perdrons notre élan et de plus nombreuses personnes mourront de cette maladie qui peut être prévenue." – Mr Lambert Fadzai Gwenhure, scientifique et principal chercheur du laboratoire de la rage du Zimbabwe.

Avec la COVID-19 encore prévalente dans le pays, mon activité reste consacrée au combat contre la rage et je m’engage continuer jusqu’à ce que la rage soit une chose du passé au Zimbabwe et ailleurs.

Une surveillance continue est la clé de l'élimination de la rage. Sans surveillance, nous ne pouvons pas comprendre la maladie et nous ne pouvons pas identifier les meilleures façons de l’éliminer. Des informations complémentaires sur le RCS et le Bulletin Épidémiologique de la Rage sont disponibles ici.

 

Article de: M Lambert Fadzai Gwenhure, L scientifique et chercheur principal du laboratoire de la rage du Zimbabwe. https://www.linkedin.com/in/lambert-fadzai-gwenhure-b96469b5/